Un bref résumé du passé d’Espéraza s’impose. Site exploité par les gallo-romains puis doté d’un prieuré dès le IXème siècle peu après la fondation de l’abbaye d’Alet, l’ancienne Asparazanus fera partie du comté de Razès, passera sous la juridiction des vicomtes de Carcassonne et aura des seigneurs particuliers jusqu’à la croisade contre les Albigeois. Reconstruit sur son lieu actuel à compter du XIIIème siècle, le village sera inclus dans les biens directs de la couronne de France. Faisant partie de l’évêché d’Alet sur le plan spirituel puis de la sénéchaussée de Limoux sur le plan temporel, la communauté d’Espéraza vivra essentiellement du commerce du bois, de la radellerie ainsi que des tanneries et mégisseries qui s’échelonnent sur le bord du fleuve, sans oublier les moulins à foulon et à blé.
A la Révolution, Espéraza sera érigé en chef-lieu de canton dans le cadre du district de Quillan mais perdra ce titre lors de la mise en place des structures départementales par le Consulat.
Quant à l’histoire contemporaine de la commune, elle demeure à jamais marquée par l’extraordinaire aventure que constitua l’implantation et le développement de l’industrie chapelière.